Utilité et futilité du bijou dans l’Histoire
Au-delà du plaisir et de l’épanouissement que me procure la création des bijoux En Boucle, je me pose souvent la question de leur utilité (ou de leur futilité).
Le confinement m’a permis de creuser cette question car au moment où seuls les produits de première nécessité avaient l’autorisation d’être vendus sur les marchés, j’ai senti qu’il ne convenait peut-être pas de les faire circuler en les vendant en ligne, c’est-à-dire qu’il me paraissait abusif de faire travailler, et donc d’exposer/de mettre en danger le personnel de La Poste, notamment, pour des produits dits « accessoires ».
Quelle est l’utilité des bijoux ?
Faire un cadeau c’est tisser des liens
Le besoin de beauté
Se faire beau… ce n’est pas nouveau !
Les plus anciennes parures retrouvées à ce jour datent d’il y a… 700 000 ans ! Les archéologues découvrent chaque jour des pièces sous la forme d’ossements d’animaux ou de bois qui témoignent à la fois de l’enjeu quasi éternel de « s’orner » mais aussi de la qualité d’objets de don des bijoux. En effet, certains ossements ou bois ont été trouvés loin des endroits où les espèces animales ou les essences d’arbres avaient existé : ils auraient donc été donnés, échangés ou troqués.
Anciennement signes ostentatoires de richesse ou d’appartenance (à une famille, à un mari), les bijoux dits fantaisie sont aujourd’hui une façon d’affirmer son caractère et ses préférences. Véritables « déclaration de mode » ils servent aussi à assumer son exubérance et sa féminité mais aussi sa masculinité !
Une futilité nécessaire !
J’espère que la lecture de cet article vous aura convaincu de l’utilité sociale, culturelle et psychologique des bijoux. Si tel n’est pas le cas, je vous laisserai méditer avec une citation de René Barjavel : « L’inutile et le superflu sont plus indispensables à l’homme que le nécessaire ».